édition 100 pages 13×20 cm
papier recyclé 80 grammes
2010
C’est à partir de la chanson Les Désespérés de Jacques Brel qu’est née l’idée de ce livre. Brel décrit des âmes perdues, des oubliés qui marchent sans savoir où et pourquoi, guidés par un profond désespoir.
Tout naturellement, j’ai fait l’expérience de la déambulation dans la ville de nuit, me questionnant sur l’identité de ces errants. Ils sont à l’image de fantômes, des êtres devenus fantastiques par leur marche infinie et immobile dans l’espace urbain qui les emprisonne, victimes d’une société qui les a effacés de sa mémoire.
Cette errance mélancolique et presque mystique est retranscrite par un travail photographique, une suite importante d’images brouillées et floues où le personnage disparaît dans le décor pour y construire un parcours imaginaire, nous dévoilant peu à peu un univers étrange, celui de ces désespérés.
Le texte, imprimé en noir sur noir dans un format plus petit, vient entrecouper les images comme l’écho répétitif de leurs pas.